• 1853

    Création de la S.P.A. de Lyon

    Le 20 juillet, par le Docteur LORTET qui fut un fervent initiateur des idées de protection dans la Ville de Lyon. Il était également Administrateur des Hospices en 1836, Commandant de la Garde Nationale en 1848, élu Député du Rhône à l’Assemblée Nationale la même année. A l’époque, le siège social de la S.P.A. de Lyon se trouvait au Palais des Arts (ou Palais Saint Pierre) – place des Terreaux. Le premier Conseil d’Administration comprenait le Directeur de l’École Vétérinaire, le Directeur des Abattoirs, des professeurs de la Faculté de Lettres et des Sciences, plusieurs médecins et des Conseillers à la Cour Impériale.

  • Entre 1860 et 1865

    L’association est présidée par le Docteur François Marguerite BARRIER, Chirurgien-Chef de l’Hôtel Dieu, Professeur à l’Ecole de Médecine de Lyon. Très vite, la S.P.A. de Lyon obtient des résultats notamment en matière de protection des animaux de boucherie : – les veaux destinés à l’abattoir étaient transportés sans précaution, jetés les uns sur les autres dans des charrettes. L’arrêté du 14 décembre 1854 prescrit le transport des animaux debout, sans entraves ni ligatures. De plus, il est interdit de les forcer à avaler des quantités d’eau considérables pour augmenter leur poids au moment de la pesée. – les porcs, lors de la pesée, étaient garrottés et suspendus à un crochet à la romaine. L’arrêté du 19 janvier 1856 interdit leur pesée autrement qu’avec des bascules. – tous les jeux publics ayant pour conséquence la mutilation ou la mort d’animaux, quels qu’ils soient, sont interdits par l’arrêt du 18 février 1856. Le 19 janvier 1861, le Sénateur VAYSSE prend un arrêté interdisant la destruction des nids d’oiseaux. Dans le même temps, la S.P.A. de Lyon obtient que des procès-verbaux soient dressés concernant les transports des chevaux, fait interdire un spectacle « pour enfants » montrant des lapins vivants dévorés par des serpents. Elle se préoccupe également du sort des animaux de trait : surcharge des voitures tirées par des chevaux et des ânes, frappés à coups de fouet, procédés d’abattage, et alimentation des sangsues sur des chevaux vivants.

    Entre 1860 et 1865

  • 1883

    Parution du premier magazine « La Protection des Animaux ».

  • 1893

    La S.P.A. de Lyon est reconnue d’utilité publique

    ce qui lui permet notamment d’ester en justice et de recevoir des libéralités.

    Quelques années plus tard, création du refuge de Montchat, rue Professeur Florence. Au fil des ans, après la construction de l’Hôpital Edouard Herriot, tout proche, le quartier devenant de plus en plus peuplé, on impose au refuge des modifications : les chiens doivent demeurer enfermés dans les boxes, pour limiter le bruit au maximum.

    1893

  • 1971

    Création du refuge de Brignais

    Grâce à l’aide et à la solidarité de nombreux amis des animaux, le refuge de Brignais a pu voir le jour. Sur une superficie d’un hectare, les nouvelles structures permettent d’accueillir chiens et chats dans de bonnes conditions d’hygiène et de confort. Depuis, il a été remanié à plusieurs reprises.

  • 1977

    Le Préfet de Police Roger CHAIX nous demande de préparer un texte qui deviendra l’arrêté préfectoral du Rhône sur la protection des animaux. Ce texte, qui contient de nombreuses innovations, sera repris intégralement dans l’arrêté ministériel du 25 octobre 1982 valable sur tout le territoire national.

    1977

  • 1983

    Amélioration du chauffage grâce à l’installation de « blocs chauffants »

    dans les boxes permettant ainsi aux pensionnaires d’aller se réchauffer sur cet espace, ou de rester en dehors de cette chaleur.

  • 1984 – 1986

    Nouvelles constructions

    Suite à la construction d’une route traversant le refuge, il a été nécessaire de le réaménager et donc de démolir certains bâtiments et d’en construire de nouveaux.

    Un bâtiment spécial « chat » a vu le jour, avec de nettes améliorations pour le bien-être des pensionnaires. Ne disposant auparavant que d’un mètre cube, chaque chat aura, grâce à la construction de ce nouvel espace, un duplex : un mètre cube à l’intérieur avec banquette chauffante, communiquant avec un box de la même taille au dessus, ouvert sur l’extérieur.
    Pour accueillir les visiteurs de plus en plus nombreux, le refuge s’est doté d’un terrain qui deviendra un parking.

    1984 – 1986

  • 1987

    Création du refuge de Dompierre-sur-Veyle dans l’Ain

    Le refuge de la Bichardière est un petit refuge de campagne. Il est situé à une vingtaine de kilomètres de Bourg-en-Bresse, au cœur de la Dombes. Pour le rendre fonctionnel, le refuge a subi de nombreux travaux ces dix dernières années. Il peut ainsi accueillir une vingtaine de chiens, avec des boxes individuels chauffés, des boxes plus grands pour les mamans et leurs chiots. Il dispose aussi de deux chatteries et d’un pré pour les moutons, chèvres, boucs…

    Ce refuge ne fait plus fourrière, mais il accueille quotidiennement les animaux abandonnés pour les proposer à l’adoption.

  • 1990

    Ouverture de la clinique vétérinaire au refuge de Brignais,

    avec bloc opératoire (notamment pour le tatouage des animaux et la stérilisation des chats), salles de préparation et de réveil, pièce de convalescence. Une infirmerie a été aménagée à proximité pour accueillir les animaux malades ou blessés nécessitant des soins constants.

    1990

  • 1993 – 1996

    Agrandissement

    Agrandissement du refuge et de la capacité d’accueil avec la création de nouveaux bâtiments. Construction des boxes extérieurs.

  • 2007

    Bâtiment pour NAC

    Nouvelle construction au refuge, le bâtiment NAC. C’est un bâtiment spécialement conçu pour accueillir les Nouveaux Animaux de Compagnie, à savoir les rongeurs (cobayes, lapins, hamsters, souris, rats,…) mais aussi les furets. La spécificité de ce bâtiment repose sur la superposition des cages vitrées.

    2007

  • 2018

    Création de parcs de détente

    En avril 2018, 4 espaces de détente pour les chiens abandonnés du refuge de Brignais, entièrement financés par des donateurs grâce à une campagne de crowdfunding, ont été inaugurés.
    Aux vues du nombre de pensionnaires et des besoins de l’équipe, il était devenu indispensable de disposer sur le refuge de parcs de détente pour améliorer le confort des chiens pendant leur séjour. Les chiens ont besoin de se dégourdir les pattes et de sortir de l’environnement du box. Mais il est aussi très important de pouvoir organiser des rencontres avec les potentiels adoptants, et parfois également avec le ou les premiers(s) chiens de la famille, afin de s’assurer d’une entente possible et de faciliter les adoptions. Enfin, il est capital de découvrir les chiens en dehors des boxes, car leur comportant peut s’avérer très différent.

    Les 4 premiers parcs, situés à l’entrée du refuges, ont donc été réalisés avec l’aide de bénévoles au cours de deux chantiers : en mai, pose des clôtures, et en décembre, plantation des arbustes.

  • 2018

    Rénovations au refuge de Brignais

    Tout au long de l’année 2018, des travaux de rénovations ont été entrepris pour le bien-être des animaux (électricité, chauffage, peintures, isolation), au niveau des chatteries et du bâtiment des NAC (nouveaux animaux de compagnie), des bâtiments des chiens et des chiots.

    2018

  • 2019

    Nouveau bureau d’accueil à Brignais

    L’espace d’accueil du refuge de Brignais a été repensé pour améliorer le confort des visiteurs, favoriser la convivialité et réduire l’attente, en créant un espace exclusivement dédié aux adoptions : il s’agit d’une nouvelle extension, construite avec des matériaux écologiques. Les anciens bureaux d’accueil sont désormais dédiés à l’accueil des animaux de fourrière et aux abandons.

Pour la petite histoire

Il était une fois un général qui aimait beaucoup les animaux et qui avait horreur de les voir maltraités, principalement les chevaux. Il s’appelait Delmas de Grammont. Par une chance inouïe, il était en même temps député de la Loire et eut l’idée, en 1850, de faire passer à la Chambre des Députés une loi, qui porte son nom, et qui est à l’origine de la protection des animaux en France.
Quelques années plus tard, des personnalités lyonnaises décidèrent de reprendre le travail du Général de Grammont et constituèrent la première association de protection des animaux lyonnaise. C’était en 1853.
Le premier Conseil d’Administration de la S.P.A. de Lyon regroupait des membres prestigieux comme le Directeur de l’Octroi, le Directeur de la Compagnie des Omnibus, quelques conseillers à la Cour Impériale, un Député au Corps Législatif, des Professeurs de la Faculté des Lettres et de la Faculté des Sciences et le Directeur de l’Ecole Impériale Vétérinaire.
La première réunion eut lieu dans le grand amphithéâtre du Palais des Arts, devenu plus tard le Musée Saint-Pierre. Les Membres fondateurs s’étaient donné pour tâche de réprimer, mais aussi de récompenser. Pour mémoire, nous citerons, la même année, le jugement du Tribunal de Police de Frankfort qui condamnait un charretier, pour avoir cruellement traité un cheval, à trois mois de prison et au pain et à l’eau, deux fois par semaine, pendant la durée de sa peine. Quant aux récompenses, citons ce garçon d’écurie qui, chaque jour, gravit avec son cheval le Chemin-Neuf, et « à partir du bas de la montée, pousse sa voiture de son épaule, le fait arrêter tous les 100 mètres, cale les roues avec des pierres et laisse souffler son cheval »…
Si la S.P.A. d’antan n’obtint pas toujours des victoires spectaculaires, elle réussit cependant à améliorer le sort des animaux et à réprimer des abus de toutes sortes. C’est là le meilleur enseignement qu’elle nous lègue : la patience, la ténacité, la marche en avant lente mais constante, sont plus bénéfiques pour ceux qu’elle protège que l’attitude intransigeante, le refus global, le tout ou rien stérile. Le « grignotage » des positions adverses, le choix du moment et des moyens, sont les chemins les plus sûrs pour arriver au but.