Le syndrome de Noé est un trouble psychiatrique qui se traduit par l’accumulation d’animaux domestiques au sein du foyer, associée à un manque de soins nutritionnels et vétérinaires et à un déni des conditions de vie difficiles pour ces animaux. Il s’agit le plus souvent de chats, de chiens, d’oiseaux et de rongeurs.
La particularité de ce trouble est que les personnes concernées n’ont pas conscience du caractère nocif de leurs actes, et pensent se comporter en bienfaiteurs de la cause animale. Ils peuvent cependant ressentir de la honte vis-à-vis du regard de la société, sans pour autant ressentir de culpabilité pour les animaux. Il s’agit pourtant ici d’une forme de maltraitance.
Ces personnes ne peuvent résister à la pulsion de secourir toujours plus d’animaux. Souvent, ils n’ont pas les moyens de s’en occuper correctement (manque de ressources financières, environnement inadapté…) et il peut aussi arriver que les animaux recueillis se reproduisent entre eux, démultipliant les sources de problèmes pour les propriétaires qui se retrouvent alors dépassés par la situation. Ne souhaitant pas se séparer de leurs protégés, ils provoquent involontairement de graves conséquences sur le comportement et la santé des animaux, telles que de l’anxiété, une cachexie (grande maigreur), des pathologies transmissibles, voire une mortalité prématurée.
Bien souvent, les nuisances olfactives et sonores pour l’entourage conduisent à des signalements aux associations de protection animale ou aux services d’hygiène. Mais il est généralement trop tard lorsque ce stade est atteint.
Nombre d’animaux souffrent en silence de ces manques de soin, de place et de surpopulation. Les signalements rapides sont donc essentiels pour permettre aux organismes habilités à intervenir d’arrêter la spirale.
Le syndrome de Diogène diffère par le type d’accumulation : il s’agit la plupart du temps d’une accumulation massive d’objets, utiles, inutiles ou défectueux, déchets divers, associée à une négligence de l’hygiène, corporelle ou matérielle, d’un certain isolement et d’un refus d’être aidé.
Ce sont généralement les personnes âgées les plus touchées, mais des cas, rares, ont été diagnostiqués chez des jeunes.