Juin 2024. Notre Service Enquête a été sollicité suite au signalement de fortes odeurs émanant d’un logement de la banlieue lyonnaise, dans lequel vivaient plusieurs chats. La propriétaire du logement et des chats faisait déjà l’objet d’une injonction du Tribunal Judiciaire de Lyon à placer ses animaux dans une association régionale de protection des animaux ; cette dernière n’en a rien fait et ne s’est pas présentée aux audiences.

Attention : certaines images peuvent choquer les personnes sensibles

A son arrivée sur les lieux, notre inspecteur trouvait porte close et ses appels à la propriétaire restaient sans réponse. Son enquête de voisinage lui appris que la propriétaire ne vivait plus sur place, mais avait un autre logement à proximité, cependant, pas plus de succès à cette autre adresse. Constatant la forte odeur nauséabonde et ayant connaissance d’animaux présents dans l’appartement, notre inspecteur a fait appel aux forces de l’ordre afin d’accéder à l’intérieur. Macabre découverte : au moins 10 cadavres de chats jonchaient le sol et le balcon… La grande quantité de déchets accumulés ne laissait aucun doute sur le trouble psychologique de la propriétaire : le syndrome de Diogène.

Au milieu de l’insalubrité et de l’encombrement, notre inspecteur, rejoint par un confrère, a pu récupérer trois chats. Les rescapés, très craintifs et en état de choc, ont été pris en charge au refuge de Brignais et mis en quarantaine sanitaire.

Trois cadavres ont été récupérés pour autopsies. Les conclusions des causes des décès : pneumonie, hépatite et cachexie, témoignent d’une cruelle privation de soins.

La SPA de Lyon a déposé plainte pour sévices graves ou acte de cruauté ayant entraîné la mort de l’animal  (peines encourues de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000€ d’amende), privation de nourriture ou abreuvement, privation de soin, placement ou maintien dans un habitat, environnement ou installation pouvant être cause de souffrance et enfin, utilisation d’un mode de détention inadapté ou pouvant être cause de souffrance ou blessure pour l’élevage, la garde ou la détention d’animal domestique ou d’animal sauvage apprivoisé ou captif (peines encourues de 750€ d’amende chacune).

L’enquête est en cours au niveau de la Gendarmerie. Nous tenons à remercier les pompiers et la gendarmerie de la commune pour leur mobilisation.

Il est important que les personnes témoins de ces situations atypiques, mais hélas fréquentes, avertissement rapidement les autorités compétentes (mairie, police, gendarmerie), ou les associations de protection animale la vie d’animaux est en jeu. Des signalements précoces permettraient d’éviter que la négligence ou la passivité de personnes en souffrance, cause des dommages collatéraux. Si la vie de l’animal n’est pas en danger immédiat, nos inspecteurs essayent en priorité de résoudre ces affaires par la délivrance de conseils et de rappels sur la législation en vigueur, avant de rentrer dans une phase répressive.

Luttez à nos côtés contre la maltraitance animale

Comment signaler un cas de maltraitance ?

Votre témoignage peut sauver des vies ! Si vous êtes témoin d’une maltraitance, contactez la SPA de Lyon :

– Par téléphone au 04 78 38 71 71  
→ Le lundi de 8h à 12h et de 14h à 17h
→ Le mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30

– Ou via notre formulaire de contact : www.spa-lyon.org/contact/

Votre témoignage, anonyme, devra être le plus précis possible, concernant les faits, le lieu et l’identité du ou des mis en cause. Si vous possédez des photos ou des vidéos, ces éléments nous permettront d’accélérer la procédure d’intervention et constitueront de précieuses pièces à conviction.  

Si la survie de l’animal nécessite une intervention immédiate, alertez la police ou la gendarmerie.

Le Service Enquête en chiffres

Au cours du premier semestre 2024 :

  • Près de 750 signalements ont été traités
  • 534 enquêtes de terrain ont été réalisées
  • 21 dépôts de plainte ont été effectués
  • 288 animaux maltraités ont été recueillis