Pendant les vacances, de nombreuses attractions touristiques sont proposées en guise de divertissement avec des animaux locaux. Il faut savoir que ces activités, bien que paraissant souvent anodines pour les animaux, sont souvent de grandes sources de mal-être. Le regard et le traitement que nous portons sur les animaux lors de nos voyages font partie intégrante de notre façon de faire du tourisme “durable” ou “responsable”…

Un tête à tête avec un animal sauvage, pour un selfie, une balade à dos d’âne ou en calèche… chaque pays propose des activités exotiques et sait en présenter tout le caractère exceptionnel pour attirer une clientèle qui ne saura résister. Cautionner ce type d’animation pour touristes, contribue aux souffrances des animaux impliqués. C’est être indifférent à la condition animale.

Une étude, réalisée par l’Unité de recherche sur la préservation de la vie sauvage de l’Université d’Oxford (WildCRU), publiée en 2015, a évalué, pour 24 attractions, le bien-être animal et la préservation des espèces. Les chercheurs se sont appuyés sur les cinq libertés de l’animal : ne pas souffrir de faim ou de soif, ne pas être victime d’inconfort, ne pas subir de douleurs, blessures ou maladies, pouvoir exprimer un comportement naturel pour son espèce et ne pas éprouver de peur ou de détresse.

Parmi les « attractions » les plus nocives aux animaux :
-Les balades à dos d’éléphants (pour rendre docile les éléphants, ils sont arrachés à leur mère très jeunes et subissent de nombreuses souffrances psychologiques).
-Les parcs à ours, les fermes à crocodiles, qui cachent des élevages intensifs (surpopulation, stress, manque d’hygiène…).
-Tenir des tortues de mer dans les mains (stress intense provoquant une baisse des défenses immunitaire et la contraction de maladies…).
-Caresser un tigre, se prendre en photo avec lui : certains sites se proclamant des « refuges » n’élèvent des animaux sauvage que pour le profit, au détriment de la santé des animaux.
-Nager avec des dauphins : ces pauvres cétacés sont maintenus en captivité pour le plaisir de ces vacanciers et dressés pour faire le show…

Quelques règles à suivre lors d’un voyage :

Ne pas câliner ni prendre dans ses bras ou se prendre en photo avec un animal sauvage, car celui-ci est très certainement victime de maltraitance, refuser de payer pour être pris en photo avec un animal, ne pas pourchasser un animal pour le prendre en photo, ne pas attirer les animaux avec de la nourriture, ne pas hésiter à signaler sur des plateformes comme TripAdvisor – aujourd’hui engagée contre l’exploitation des animaux sauvages – toute attraction touristique en lien avec des animaux sauvages et ne respectant pas leur liberté et leur bien-être.

Quand les “like” de notre page Facebook ont plus de valeur qu’une vie animale !

Ce que World Animal Protection dénonce dans son rapport, ce sont les nouvelles pratiques des touristes vis-à-vis de ces animaux captifs, à savoir les selfies. Cette mode terriblement narcissique, et terriblement ancrée dans notre monde actuel, veut, dans ce contexte, que l’on se prenne en photo avec un animal exotique tout mignon (ou terrifiant ! Brrr…) pour pouvoir ensuite poster sa photo sur le réseau social de son choix et attendre que ses amis réagissent à coups de “like” et autres “j’adore !”

Heureusement, les mentalités évoluent,c’est notamment le cas en Thaïlande, où il existe des endroits plus secrets que tout voyageur responsable se doit de connaître, parmi lesquels le Lanta Animal Welfare Center. Le centre accueille les animaux abandonnés, en grande majorité des chiens et des chats, et ouvre ses portes au public qui participe ainsi financièrement à la bonne tenue du refuge. En échange, les visiteurs peuvent aller se promener avec les animaux, dans un environnement naturel riche et propice à la détente. Ils peuvent également aider au soin des bêtes ou encore au jardinage. Des éléphants autrefois voués à jouer les bêtes de cirques sont aussi préservés dans des centres qui invitent les touristes à rester plusieurs jours, et à prendre soin des animaux.
Certains refuges ont aménagé les lieux pour accueillir les voyageurs dans des lodges : le tourisme permet alors de faire vivre le refuge, et sensibilise les visiteurs à la protection animale.

Source : voyage.tv5monde.com


Il est important que chacun prenne conscience que derrière l’image idyllique se cache une réelle souffrance animale. Exercer un tourisme éthique, c’est être respectueux des animaux, de l’environnement et des populations. L’observation de la faune sauvage doit se faire de façon discrète, sans empiéter sur le territoire et la tranquillité des animaux, et sans jamais forcer le contact.